CSSDS : 750 ordinateurs portables pour les élèves du primaire

SHERBROOKE — Le Centre de services scolaire des Sommets (CSSDS) a reçu 750 ordinateurs portables de la part du gouvernement du Québec, destinés aux élèves du primaire n’ayant pas accès à des outils technologiques à la maison, afin de faciliter l’enseignement à distance.


Ces ordinateurs portables proviennent de la réserve d’équipements informatiques d’urgence du gouvernement provincial et non pas du budget annuel du CSSDS. 

Ces équipements technologiques pourraient servir en cas de reconfinement majeur dans le secteur de l’éducation. « Finalement, on ne va pas dans cette direction, mais si jamais nous avons un confinement généralisé ou si on envoie des classes à la maison en raison d’une éclosion, et bien, on va pouvoir utiliser ces appareils », explique le directeur adjoint du CSSDS, Serge Dion. 

« On nous avait demandé de préparer un plan d’urgence à l’automne 2020 pour valider nos besoins en matériel technologique pour les élèves n’ayant pas d’appareil à la maison. » À la suite d’une évaluation des besoins pour le primaire et le secondaire, le CSSDS était en mesure de répondre aux besoins des élèves du secondaire selon M. Dion. 

Les nouveaux outils technologiques viennent pallier un éventuel besoin. « On évaluait qu’avec le nombre d’ordinateurs que nous avions, nous étions capables de fournir le troisième cycle du primaire. On n’aurait pas été capable de fournir au complet le deuxième cycle et c’est sûr qu’on ne se rendait pas au premier cycle. Quand la pandémie sera derrière nous, c’est sûr qu’on va faire bon usage de ces appareils. Sur le plan pédagogique, ça peut être super intéressant. » 

Du matériel technologique pour les élèves dans le besoin

Rappelons que le ministre de l’Éducation, Jean-François Roberge, a annoncé vendredi en conférence de presse que certains élèves identifiés avec des besoins technologiques criants vont avoir accès à un appareil électronique lors de la prochaine semaine.

Quand la pandémie sera derrière nous, c’est sûr qu’on va faire bon usage de ces appareils. Sur le plan pédagogique, ça peut être super intéressant. »

La députée solidaire de Sherbrooke et porte-parole en matière d’éducation, Christine Labrie, est d’avis que cette mesure aurait dû être mise en place au printemps 2020. « Il y a des familles qui ont des besoins technologiques criants. Ç’a pris dix mois avant qu’on réussisse concrètement à fournir du matériel à ces familles, je trouve ça énorme. L’objectif aurait dû être de réussir le printemps dernier. L’annonce du ministre vient couvrir les situations extrêmes des familles dans le besoin. Ensuite, il y a énormément de familles qui n’ont pas fait la demande, mais pour qui c’est extrêmement pénible en ce moment. Elles ont un ou deux ordinateurs pour toute la famille y compris pour les parents qui font du télétravail. Les besoins informatiques dans les familles sont encore très importants. »

Le président du Syndicat de l’enseignement de l’Estrie (SEE), Richard Bergevin, soutient que malgré une plus grande accessibilité des outils technologiques, les investissements dans les ressources humaines doivent être mis de l’avant.  « Ça ne règle pas le problème des lieux qui n’ont pas d’Internet. Dans certains endroits du Centre de services scolaire des Hauts-Cantons et du Centre de services scolaire des Sommets, il n’y a pas d’Internet haute vitesse. Alors ça laisse quand même encore un certain nombre d’élèves en suspens. Comme organisation, avec toutes les limites qu’on a vues par rapport à l’enseignement à distance, on souhaite surtout que les Centres de services scolaires et le ministère mettent l’accent sur les ressources humaines pour être capables d’aider les élèves à progresser. C’est dans cet aspect que l’argent doit être investi, beaucoup plus que dans les ressources technologiques. »