La FEUS et le rectorat de l’UdeS ont fait le point

La FEUS a rencontré de rectorat de l’Université de Sherbrooke jeudi dernier.

La Fédération étudiante de l’Université de Sherbrooke (FEUS) se dit relativement satisfaite de la rencontre, jeudi dernier, avec le rectorat de l’établissement d’enseignement supérieur à l’aube du retour d’un plus grand nombre d’activités pédagogiques en présentiel. Son président Alexandre Guimond soutient toutefois qu’il est dommage que l’UdeS ait attendu un décret gouvernemental avant d’autoriser les cours en version comodale. 


« Je trouve ça vraiment dommage que l’université n’ait pas pris cette décision avant. Ça n’augure pas bien pour l’avenir, car si le décret tombe, l’UdeS va peut-être revenir en présentiel pour tout le monde », indique-t-il. 

La comodalité est un cheval de bataille de la FEUS depuis le début de la pandémie. « Elle avait toujours été refusée sous de fausses bonnes raisons selon nous. Nous comprenons que les laboratoires et les activités pratiques ne peuvent pas se faire à distance. Nous ne demandons pas un comodale parfait. Nous comprenons que le personnel enseignant doit s’adapter également. Ce n’est pas facile, ils ont dû revoir leurs activités pédagogiques », explique Alexandre Guimond. 

Depuis le début de la crise, il souligne que la gestion des cours en comodalité est décentralisée vers les facultés et les différents programmes. 

« On voulait avoir des directives claires indiquant que les professeurs étaient obligés d’accommoder les gens qui ne pouvaient pas se présenter en classe, mais on ne les avait jamais eues. Avec le décret du gouvernement envoyé aux universités, l’UdeS était obligée d’accommoder. » M. Guimond soutient qu’il y a eu une certaine confusion autour de décret gouvernemental à l’Université de Sherbrooke. « Certains professeurs avaient envoyé des communications et mentionnaient que le présentiel était obligatoire dès lundi. Maintenant, les professeurs sont censés être avertis qu’ils n’ont pas le droit de faire ça. Ils devraient envoyer d’autres consignes. Nous serons à l’affût. » 

Alexandre Guimond évoque que la FEUS a comme mission « de faire part de toutes personnes enseignantes qui n’adaptent pas leur pédagogie pour qu’elle soit accessible à distance jusqu’à la relâche ». Il ajoute qu’en cas de non-respect de la comodalité, le rectorat interviendra directement auprès des différentes facultés pour corriger le tir. 

Le président de la FEUS indique que la complexité derrière cette méthode est de suivre l’ensemble des activités pédagogiques. « Qu’est-ce qui est un accommodement suffisant? Ça risque d’être une question à débattre. Une simple présentation PowerPoint n’est pas suffisante pour suivre un cours à distance », évoque-t-il. 

Mention Échec ou réussite?

M. Guimond se dit également très content de voir que le rectorat de l’UdeS revoit actuellement s’il modifie le système de notation pour autoriser les étudiants à adopter la mention réussite ou échec sur leur relevé de notes. « C’est la première fois depuis l’hiver qu’il y a une ouverture. Nous attendons des nouvelles de ce côté. En espérant que la bonne décision sera prise pour la santé mentale de nos membres. Rien n’est encore gagné. »  

La comodalité et la révision du système de notation sont un pas dans la bonne direction pour la fédération étudiante. « Nous sommes quand même satisfaits de la tournure des événements, car au bout du compte, ce sont des gains certains pour la communauté étudiante. »