En affaires au Québec... et au Costa Rica

« Mon but c’était principalement de ralentir mon rythme de vie. Je voulais pouvoir travailler autant tout en ayant la chance d’avoir plus de moments de qualité avec les membres de ma famille », raconte Jonathan Grandmont sous les palmiers.

Jonathan Grandmont travaille au Québec en direct de la playa Flamingo au Costa Rica. Pourtant, c’est comme s’il se trouvait dans son bureau situé à Sherbrooke.


La pandémie et la hausse du télétravail ont donné le « petit coup de pied » qui manquait à Jonathan Grandmont et sa conjointe Véronique Dagenais pour aller s’installer en Amérique centrale avec leur garçon de 13 ans, Maïk.

Ils se sont loué une maison au bord de la plage en septembre dernier pour faire un premier pas vers ce « rêve » qu’ils caressaient depuis près de cinq ans déjà.

« On peut avoir l’air en vacances, mais dans les faits ce n’est pas tout à fait le cas », raconte Jonathan Grandmont, visiblement entouré de palmiers lors d’une entrevue en visioconférence.

« Mon but c’était principalement de ralentir mon rythme de vie. Je voulais pouvoir travailler autant tout en ayant la chance d’avoir plus de moments de qualité avec les membres de ma famille », ajoute l’homme d’affaires de 44 ans, qui dirige à distance son équipe de courtiers immobiliers du Groupe Grandmont, l’entreprise qu’il a fondée en 2007 avec sa sœur Geneviève Grandmont.

En plus de gérer ses dossiers déjà en cours, le courtier immobilier souhaite développer une nouvelle branche de son entreprise qui vise à faciliter l’acquisition de biens pour les Québécois intéressés à mettre un pied-à-terre au Costa Rica.

« Dès mon arrivée, j’ai vu les nombreuses opportunités d’affaires qui s’offraient au Groupe Grandmont. J’ai tout de même fait le choix d’être patient et de m’acclimater tranquillement à mon nouvel environnement. »

Il explique s’être d’abord associé à un courtier immobilier européen qui travaille depuis plusieurs années au Costa Rica. Celui-ci agit en quelque sorte à titre de mentor. « Nous avons une belle relation de confiance. Il a beaucoup à m’apprendre », précise le Québécois.

« Nous visitons des maisons et des terrains. J’apprends surtout comment bien protéger mes clients pour que ce soit d’excellentes transactions en maitrisant notamment les lois fiscales ainsi que tout ce qui touche à la sécurité et aux assurances. Les Canadiens sont particulièrement bien reçus au Costa Rica. Nous avons une image d’affaires associée au bien-être et ça m’aide dans mes démarches », raconte l’homme d’affaires qui apprend par ailleurs la langue espagnole.

Jonathan Grandmont continue cependant à jouer son rôle de leader au sein de son entreprise affiliée au groupe Via Capitale qui a « le vent dans les voiles ».

« On ne se le cachera pas, l’automne 2020 a été phénoménal dans le domaine immobilier. Je suis toujours là pour crinquer mon monde et je profite du fait d’avoir une heure de décalage avec le Québec pour analyser le marché et faire des promesses d’achat », ajoute celui qui se spécialise en multi-logements.

Le bonheur en priorité

Pendant ce temps, sa conjointe Véronique Dagenais travaille sur un projet de gestion qu’elle développe en parallèle afin de pouvoir conseiller aux Québécois les meilleurs services en lien avec l’entretien ménager et paysager. Elle profite également de son nouvel environnement pour faire du yoga et découvrir la culture costaricienne.

« Même si nous sommes ensemble depuis 2005, on apprend à se connaitre comme couple dans cette aventure. À travers les années, on a augmenté notre rythme de vie et on a oublié les petites choses qui nous rendaient heureux. Le fait d’avoir tout vendu ce que nous possédions nous a ramené à l’essentiel », confie Jonathan Grandmont l’air serein.

Leurs fils Maïk, quant à lui, va à l’école internationale de Tamarindo où il apprend quotidiennement l’anglais et l’espagnol. « Il n’a pas été très dur à convaincre. Le projet lui tentait et il s’est très bien intégré », assure son père.

L’idée d’avoir à nouveau un pied-à-terre au Québec dans le futur n’est pas écartée. Le couple indique cependant vouloir attendre que la pandémie se calme pour envisager cette possibilité.

« Il n’y a pas beaucoup de cas de COVID-19 où nous sommes », raconte Jonathan Grandmont. « Les restaurants et les magasins sont ouverts. En contrepartie, les citoyens ne peuvent circuler en voiture que cinq jours sur sept selon leur numéro d’immatriculation. De manière générale, c’est moins strict qu’au Québec, mais les gens respectent les mesures sanitaires et font attention. »

Le Sherbrookois n’envisage tout de même pas voyager dans les prochains mois. « Pour l’instant, nous profitons de notre nouvelle demeure et nous nous concentrons sur le développement de nos projets. Pour le reste, on fait comme tout le monde et on parle à notre famille et à nos amis via l’application Zoom », conclut-il en riant.