Logisco conjugue travail d’équipe et respect

Michel Parent, président de Logisco.

Rien ne satisfait davantage Michel Parent que le travail d’équipe. De constater que tous les employés sont mis à contribution non seulement dans leur rôle respectif, mais aussi pour favoriser le partage d’idées et de connaissances dans toutes les sphères d’activité de l’entreprise.


«C’est une force extraordinaire dans une organisation comme la nôtre de réunir diverses compétences autour d’une table. De voir des ingénieurs et des architectes travailler avec des employés en communication, ventes et marketing pour élaborer des projets ensemble», se réjouit le président de Logisco, une entreprise de Lévis spécialisée dans la construction et la gestion d’immeubles résidentiels et commerciaux.

Outre le travail d’équipe, le respect entre collègues de travail et envers les clients ou partenaires est aussi une règle de vie de cette entreprise familiale créée il y a plus de 50 ans par Roger Parent, le père de Michel qui en a repris les rênes en compagnie de sa soeur Caroline qui assume la vice-présidence.

S’écouter et se connaître

Pour ce faire, Logisco a notamment mis en place des activités de leadership dans ses équipes afin de «prendre le temps de s’écouter, d’apprendre à mieux se connaître et d’apprécier les forces de chacun», explique Michel Parent.

Une entreprise qui veut continuer à grandir et être pérenne doit évidemment avoir une solidité financière, mais elle doit se baser sur des valeurs et une culture qui lui permettent justement de performer et d’assurer cette rentabilité, affirme Michel Parent.

«Comme gestionnaire, on ne passe pas notre temps à parler de profitabilité. Il faut principalement s’assurer que les employés se sentent heureux et appréciés, qu’on les traite équitablement, qu’on leur propose des défis à la hauteur de leurs aspirations professionnelles», précise-t-il.

Du market-in

L’entreprise a initié l’an dernier une démarche d’introspection afin de déterminer plus clairement sa personnalité. «On a fait une sorte de rallye découverte pour avoir une pleine conscience de qui on est et mieux identifier notre ADN», souligne Annick Paradis, directrice de l’expérience employé chez Logisco, qui est entrée en poste à l’automne 2019 avec le mandat notamment de transformer le département ressources humaines de l’entreprise.

Pier-Luc Bordeleau, cofondateur de la firme-conseil Happy Culture, fait écho à ces propos. «Avant de faire du marketing autour de ses valeurs et de sa culture organisationnelle, une entreprise doit faire du market-in. Elle doit s’assurer de bien connaître sa personnalité et son why, c’est-à-dire sa raison d’être», indique-t-il.

Un sondage réalisé auprès des employés de Logisco a fait ressortir cinq mots phares qui définissent le mieux l’entreprise: transparence, rigueur, agilité, bienveillance et plaisir.

Mais au-delà des mots, «c’est une signature qui vient teinter toutes nos pratiques et nos initiatives en lien avec l’expérience employé et client», assure Annick Paradis.

Levier de croissance

La culture organisationnelle apporte beaucoup de valeur à une entreprise, constate Pierre-Luc Bordeleau. «C’est un outil de gestion qui dicte les faits et gestes d’une entreprise et devient un levier de croissance important», précise-t-il.

L’entreprise poursuit d’ailleurs sa croissance alors qu’elle a annoncé, au début février, des investissements de 63 M$ pour la construction au cours des 12 prochains mois de 4 nouveaux immeubles totalisant 293 appartements locatifs dans les quartiers de Sainte-Foy, Lebourgneuf et Saint-Romuald.

Le groupe immobilier Logisco compte plus de 4000 unités résidentielles, trois résidences pour aînés autonomes et semi-autonomes, ainsi que des hôtels qui sont implantés des deux côtés du fleuve Saint-Laurent, sur la rive sud et la rive nord de Québec.

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L’ABC de la culture d’entreprise

1) Pas de bullshit. Nombreuses sont les entreprises qui ont adopté des valeurs qu’elles affichent fièrement sur leurs murs ou dans des vidéos corporatives. Mais ces valeurs, trop souvent symboliques ou universelles, n’ont de sens que «si elles sont réellement incarnées par tous les gestionnaires et employés, si elles reflètent véritablement les façons de faire de l’entreprise. Sinon, ça peut se retourner contre l’entreprise», souligne Pier-Luc Bordeleau.

2) La fameuse table de ping-pong. «Ce n’est pas parce qu’on est une entreprise cool, avec une salle de jeu, un gym ou encore des espaces lounge, qu’on a nécessairement une meilleure culture organisationnelle. L’important c’est le style de gestion. La grande majorité des travailleurs quittent leur emploi non pas à cause de l’entreprise, mais plutôt de leur patron», constate Pier-Luc Bordeleau.

3) Quand le patron n’est pas là… «La culture d’entreprise, c’est comment les employés se comportent quand le patron n’est pas là. Qu’est-ce qui se passe vraiment au sein de l’entreprise quand le président ou des gestionnaires partent en vacances? Est-ce que la dynamique reste la même? Est-ce que les clients seront aussi bien desservis?», explique Pier-Luc Bordeleau

En collaboration avec l’École d’Entrepreneurship de Beauce et le Groupement des chefs d’entreprise