Le Granada vibre au son de «J’t’aime en Estrie» [VIDÉO]

C’était hier le tournage du spectacle J’t’aime en Estrie au Théâtre Granada, lequel sera webdiffusé le 13 mars prochain. Vincent Vallières a notamment interprété deux chansons en solo.

Il y a longtemps que le Théâtre Granada de Sherbrooke n’avait pas vu autant de musiciens et de techniciens bourdonner en ses murs. Ce fut le cas toute la journée de mardi, alors qu’ont été enregistrées les prestations des artistes participant au concert « J’t’aime en Estrie », lequel sera webdiffusé le 13 mars prochain.


Pour ceux et celles qui auraient raté la nouvelle la semaine dernière, Vincent Vallières, Bleu Jeans Bleu, Pilou, Tim Brink, Frank Custeau, Georgette et Juli Ann, tous des Estriens d’origine ou d’adoption, participeront à ce spectacle dont un des objectifs est de présenter la salle sherbrookoise nonagénaire sous différents jours. Les prestations ont ainsi été croquées un peu partout dans l’édifice (l’équipe de tournage avait même apporté un drone pour certaines prises de vue), et pas seulement sur la scène : dans le hall d’entrée, les coulisses, les balcons (le vrai et les faux)...

(La Tribune, Frédéric Côté)

C’est justement Vincent Vallières qu’on avait posté en haut, en surplomb de la salle, pour interpréter deux chansons, une de son nouvel album à paraître le 9 avril, et son classique de la pandémie Lili.

« J’ai vraiment un souvenir marquant ici, qui a défini mes premières années en musique, soit la finale régionale de Cégeps en spectacle, vers 1996 ou 1997. La salle était pleine à craquer et, vu qu’on était les artistes locaux [Vincent était alors le chanteur de la formation Trente Arpents], on a eu la chance d’avoir un public très favorable pour nous. Et on avait gagné! » raconte celui qui a vite accepté l’offre de participer à ce spectacle. « Ça fait du bien d’être en mouvement et de créer des projets avec du monde de notre coin. »

Pilou (Pierre-Philippe Côté) était heureux non seulement de mettre le Théâtre Granada en valeur, mais aussi de rejouer de la musique avec de véritables musiciens et techniciens.

Une vraie équipe

C’est à Pilou (Pierre-Philippe Côté de son vrai nom) et au Bureau estrien de l’audiovisuel et du multimédia (BEAM) qu’on avait confié la direction artistique et la réalisation du tournage. Pilou non plus n’a pas hésité longtemps avant d’accepter le mandat qu’on lui confiait, connaissant déjà très bien la salle lui aussi. Celui qui est également chanteur s’était réservé une participation aux prestations de Georgette et de Juli Ann.

« Comme beaucoup de mes collègues artistes, j’ai surtout chanté pour une caméra et un ordinateur dans les derniers mois. C’est donc très agréable de retravailler avec une vraie équipe de techniciens, d’éclairagistes, de sonorisateurs et toute la gang du Théâtre Granada. Évidemment, on est peu nombreux, la situation nous oblige à des plateaux restreints, mais ça nous permet de passer un bon moment ensemble, de nous voir autrement que par la magie des internets », commente-t-il.

Le chanteur Frank Custeau et ses musiciens en pleine interprétation, dans les coulisses de la scène du Granada, côté cour.

C’est par pur hasard que le spectacle sera webdiffusé exactement un an après le début de la pandémie. L’idée de ce spectacle vient de la directrice générale et artistique Suzanne-Marie Landry, qui caressait plusieurs objectifs avec « J’t’aime en Estrie » : faire du bien au public, donner un peu de travail à son équipe (après presque un an d’inactivité), se démarquer avec quelque chose de différent et créer une carte de visite pour le Théâtre Granada.

« En tout cas, ça fait beaucoup de bien d’entendre de la musique aujourd’hui dans le théâtre! » de commenter la directrice, qui avait dès le départ l’idée d’offrir plus qu’un spectacle, mais aussi une fenêtre sur cette salle particulière, considérée comme une des plus belles du Canada. « On veut aussi montrer ce qu’on peut offrir sur le plan des services aux entreprises, par exemple des conférences ou des congrès en webdiffusion. »

Suzanne-Marie Landry ajoute que les mois de fermeture ont été mis à profit pour notamment renouveler les équipements de sonorisation et d’éclairage.

Ce spectacle, dont les billets sont déjà en vente, est une production du Théâtre Granada, du Conseil des arts et lettres du Québec et de Desjardins. Les sommes recueillies serviront à assurer la pérennité de la salle.

Vincent Vallières a enregistré sa prestation au balcon en formule guitare-voix.

Vous voulez voir?

  • J’t’aime en Estrie
  • Samedi 13 mars, 20 h
  • Théâtre Granada
  • Accès : 10 $
  • theatregranada.com